23, avec et sans images : un zorille et un regroupement de rhynchées ; le couinement des Marouettes de Baillon et un nouveau rendez-vous avec les vautours !

Femelle de marouette de Baillon - zapornia pusilla ssp. intermedia
2018 02 23, 8h52 / © Photo par Frédéric Bacuez
* Brousses et marais de Toddé; marigot de Khant -

~5h15-15h55-
A pied.

Temps : 15-22° selon les uns, 13-25° selon les autres... Il n'en reste pas moins qu'il est rarissime que les maximales soient si basses, dans le bas-delta... Je serai probablement le seul à nuancer ces 'prévisions': dans l'hinterland au zénith, même à faible distance du littoral, quand on marche à travers brousse, le soleil demeure bel et bien piquant, et vif... 22 et même 25°, ouais ouais ouais...
6h, 13 à 15° / 10h, 19° / 14h, 22 à 25° / 15, 21 à 25° / (18h, 20°)
"Globalement nuageux" jusqu'à ~11h avant que les entrées maritimes ne se retirent, et que quelques cumulus atlantiques ne se désagrègent au contact des terres africaines...
Lever du soleil, 7h28 / UV, 11, extrême (aucun filtre poussiéreux en suspension) / Vent, jusqu'à 25 km/h en rafales, N à NO
Ces 30 dernières années, record de pluie: 0,3 mm, sous forme d'orage (1990)
Record des températures maximales, 40° (1995) / Moyenne des températures ces 30 dernières années: 30°
Record des températures minimales, 16° (2017) / Moyenne des températures ces 30 dernières années: 19°

Ci-contre: l'aube sur la brousse du Toddé
2018 02 23, 6h58 / © Photo par Frédéric Bacuez

Part. 1/2., avant:
Cache-cache avec le renard pâle, une marouette ponctuée à cinq mètres, des gorgebleues à miroir blanc et encore des vautours fauves - petite journée, quoi !..., in Ornithondar 2018 03 2

5h30-7h30/
Nuit sombre, aube fraîche: 
treize engoulevents à longue queue, une gerboise et ma première zorille... vivante !

Une heure et demie d'obscurité absolue et trente minutes d'aurore frileuse, dans les brousses du Toddé. Deux troupeaux de bovins au milieu de nulle part, des dizaines d'yeux qui vous scrutent - on s'accorde quelques secondes pour imaginer ces fluorescences mais d'hippotragues, comme jadis, mais ne nous faisons pas mal, ce ne sont que des vaches, l'un de ces troupeaux pléthoriques qui accablent le Sahel, jusqu'au désastre prochain, sans leçon du passé retenir... Surtout ne rien changer: ça a été, ça est, ça sera. On constate d'ailleurs que les braves éleveurs n'ont rien à craindre d'un quelconque prédateur, de ce coté-ci c'est définitivement réglé. Pas de polémique en vue. Ici ce n'est pas la France, l'Italie ou l'Espagne, hein !
Avec la victoire du sable sur le tapis herbacé (merci au bétail plus qu'à la sécheresse), il y en a qui profitent de l'aubaine: voilà d'abord une petite gerboise d'Egypte (jaculus jaculus, lesser egyptian jerboa) qui bondit en zigzags, là-bas, comme un kangourou miniature (Voir Ici sur Ornithondar); celle-ci est la descendante des colons qui ont franchi le Rubicon, pardon le fleuve Sénégal à la faveur du dernier cycle de sécheresse (années 70' du siècle passé, hier...) et, ma foi, la migrante n'est pas en crise, par ici, elle se porte même fort bien dans le nord du Sénégal - qui fait tout pour l'y retenir: pour une fois qu'on peut enrichir la liste sénégalaise des mammifères, autrement plus habituée à soustraire qu'à ajouter...
Ah, enfin - depuis le temps... ! Dans le faisceau lumineux, un zorille commun (ictonyx striatus, striped polecat) vient compléter ma liste du Sénégal de ses mammifères vus... vivants. Car cette espèce strictement nocturne (pas avant 22h et jusqu'en fin de nuit) est le plus souvent découverte écrasée, aplatie comme une carpette sur la chaussée des routes ouest-africaines... Il y a quelques jours nous en avons photographié un sujet fraîchement percuté par un véhicule, sur la N2 au nord de Thilène, mais ce zorille-là, cette nuit peu après 6h du matin, quel bonheur, il est bel et bien en vie et... pas qu'un peu : pas plus effarouché que cela par ma présence et mes deux spots lumineux, le mustélidé tourne autour d'une petite dorsale de terre en croûte, gratte pour déterrer quelque insecte repéré, court en tout sens, queue dressée à la verticale et légèrement ramenée au-dessus du dos en ombrelle, comme le fait la mouffette nord-américaine à laquelle notre zorille ressemble beaucoup; il s'arrête net, regarde fixement dans ma direction, et recommence sa prospection, museau collé au sol, queue toujours en l'air. Qui mieux que Richard Despard Estes dans son passionnant The behaviour guide to African Mammals (1991, première édition), pourrait décrire avec autant d'exactitude ce que je vois ? "Ictonyx is a very active animal, capable of turning and reversing direction instantly. When foraging it typically moves at a buoyant trot, with back arched and tail horizontal." Et encore: "A foraging zorilla quarters at a trot, nose to the ground, with sudden stops to poke its nose into litter or dung for insect prey (cf. white-tailed mongoose)." Je le perds de vue durant quelques minutes, mais le retrouve une vingtaine de mètres plus loin, trottinant comme s'il y avait urgence, avant les premières lueurs bleues de l'aube. Brève mais bienheureuse rencontre. Jean Chevallier me confie, lui qui a observé et dessiné le saharien zorille de Libye (poecilictis libyca, le nôtre en miniature...), qu'il ne l'a jamais vu "queue dressée, mais hérissée horizontale, ou normale à plat." Sans doute que le mien me signalait qu'il était prêt à... arroser et disperser, si je m'approchais de trop ! Avertissement sans frais, je ne m'y risquerais pas tant le jet est, paraît-il, pestilentiel... Toujours de Despard Estes, histoire d'imaginer ce qu'il pourrait arriver au trop curieux: "when squirting it swings its hind-quarters so that its spray covers an arc, increasing its chances of hitting a target it cannot see well with its back turned." Cette sécrétion anale est non seulement nauséabonde et persistante mais elle produit aussi une sensation de brûlure intense au contact des yeux. A bon entendeur...

One of the more strictly nocturnal carnivores
(...) more carnivorous than most mongooses and unlike genets eats no fruit. "
Richard Despard Estes

Nota [source: The behaviour guide to African Mammals, par Richard Despard Estes, 1991, p. 429-433, courtesy par Pascal Bacuez pour Ornithondar]: le zorille commun est le plus nocturne et le plus carnivore de tous les petits rôdeurs de la nuit africaine ; il peut chasser toutes sortes de petits vertébrés jusqu'à la taille d'un petit lièvre des savanes mais se contente la plupart du temps d'insectes, avec une prédilection pour les scarabées et surtout les bousiers, ainsi que leurs larves, tous les sauteriaux et les grillons, suivis de micro-rongeurs, de lézards et serpents, de scorpions.

Ci-dessous:
zorille commune - ictonyx striatus 
Planche (1794) / © par Franz Anton Schraembl (Autriche, 1751-1803) 


Record d'engoulevents à longue queue (caprimulgus c. climacurus), cette nuit: douze (12) individus au total, approchés ou levés aux lampes torche et frontale. Certains vont reposer un peu plus loin, mais je ne les dérange jamais une seconde fois. D'autres me foncent dessus, presque à faire du vol stationnaire, à quelques mètres devant mon phare avant de plonger au pied des arbres, dans le silence de la nuit. Comme toujours, ce n'est qu'avec les toutes premières lueurs de l'aube et jusqu'aux ultimes couleurs bleutées de l'aurore que les mâles se mettent à lancer leurs interminables trilles, qui annoncent le long repos diurne. Ce matin, il est 7h02 quand le dernier des engoulevents, un (1) treizième donc, lance le dernier cliquetis ponctué d'onomatopées rebondissantes. Souvent cela peut aller jusqu'aux ultimes instants avant le rougeoiement de l'orient. J'en lèverai un (1) quatorzième vers midi là où les arbres riverains d'une mare ont été décapités, laissant au sol leurs branchages abandonnés in situ au seul profit des troncs-à-charbon.

C'est d'ailleurs quand l'aube passe le flambeau à l'aurore que j'atteins la petite mare boisée où j'avais entendu deux petits-ducs africains (otus s. senegalensis), dans la nuit du 31 décembre 2016. Rien, aujourd'hui. Au vu, tout à l'heure, du massacre des arbres sur le pourtour de la mare, j'imagine que les rapaces nocturnes sont allés voir ailleurs s'il reste un ultime bosquet épargné, dans ce foutu Sahel qui s'autodétruit dans l'allégresse et la lobotomisation généralisées. Et l'autre qui décrète, depuis la bulle dakaroise, la fin des autorisations de coupe, tant d'ignorance (feinte ?) des réalités du pays est à pleurer - bouuuh, les charbonniers en sont terrorisés; et comme si l'on avait un jour demandé une quelconque autorisation de démolir (sic) le couvert arboré, dans ce pays comme dans toute l'Afrique occidentale, d'abord et avant tout pour la cuisine-sur-trois-cailloux (c'est meilleur pour le goût - et "c'est notre culture"...), ou, spécialité locale, pour le sacro-saint thé convivial et solidaire ("c'est notre culture", bis repetita), autrement plus que pour se faire de l'argent facile, réservé aux quelques émergés façon façon et aux potes chinois. 

Ci-dessous:
cinq minutes avant l'apparition du soleil (7h28)...
Brousses du Toddé 2018 02 23, 7h23 / © Photo par Frédéric Bacuez
Ci-dessus:
talèves d'Afrique - porphyrio madagascariensis
sur le marais de Toddé 2018 02 23, 12h23 / © Photo par Frédéric Bacuez

8h45/10h20/
Symposium de rhynchées et chorus de marouettes de Baillon

Deux longs stationnements pour écouter le marais. Le premier, en lisière de la typhaie qui a malheureusement colonisé le Toddé autant que le Khant-sud à l'exception de leurs plans d'eau centraux, trop profonds - merci aux 'reprofileurs' et à leurs agrobusinessmen qui ne veulent surtout pas entendre parler d'assèchement saisonnier, encore moins de salinisation temporaire ! Le second, sur deux postes différents, se fera au coeur d'une mare nichée dans la rupture d'un cordon dunaire. Au coeur d'un bosquet bientôt éradiqué, abattu avec une sauvagerie rarement égalée en matière de bûcheronnage à la mode locale... Un gâchis sans nom, de bois, branches, feuillages et brindilles, visiblement avec de l'outillage qui ne doit même pas en avoir, de nom, juste pour débarder des troncs rouges qui finiront en charbon. Noir comme l'avenir de cette région.

Zapornia/Porzania pusilla (ssp. a priori intermedia). Au premier stationnement, ce sont des couinements à intervalles réguliers qui me font penser à une marouette. Ouin-ouin déjà entendu, ces dernières semaines, en d'autres lieux de la vallée. Ceux-ci proviennent d'un amas de végétaux emmêlés sous un tamarix senegalensis encore immergé dans le fond de la mare. C'est une marouette de Baillon (zapornia pusilla) qui sort lentement, tranquillement, de dessous l'arbuste. Une femelle adulte. Silencieuse. Elle ne m'a pas remarqué, et j'ai le vent contre moi. Le rallidé est trop occupé à chercher pitance, piquetant ici et là la couverture palustre. Au fur et à mesure qu'elle s'écarte du tamaris, les plaintes s'intensifient. La marouette se met à nager et finit par battre des ailes pour courir sur l'eau et rejoindre, plus loin, un parterre de sporobulus. Je suis persuadé qu'il y a sous la végétation riveraine une autre marouette, et à l'entendre c'est un juvénile ! Je n'arriverai jamais à l'apercevoir bien que par intermittence les appels reprennent, auxquels de loin en loin leur répond le sujet adulte parti s'alimenter. Il est plus de neuf heures du matin.

Nota*2: la marouette de Baillon est l'une des trois espèces eurasiennes de zapornia/porzana (porzana, pusilla, parva) à choisir l'Afrique tropicale pour l'hiver. Elle est "le moins connu de tous les rallidés du Paléarctique occidental" (in Cramp et al., 1980). Elle en est aussi le plus rare; c'est la marouette dont l'habitat dans l'ouest européen est le plus fragmenté, car le plus dégradé. Avant 2007, seules deux mentions hivernales proviennent du Sénégal (Roux & Morel, 1964 et 1966). C'est alors que se produisent deux événements exceptionnels, à l'origine par accident: à l'hiver 2007, Volker Salewski et al. mènent des captures massives au nord du Djoudj pour évaluer l'hivernage du passereau nicheur le plus rare d'Europe, le phragmite aquatique (acrocephalus paludicola). Surprise, dans les filets japonais: un nombre élevé de marouettes de Baillon dont des sujets juvéniles ! Sous la houlette de la biologiste allemande Nina Seifert*2, l'enquête sera vite et rondement menée: constatation confirmée d'un stock relativement important de marouettes de Baillon dans le bas-delta sénégalais, des deux cotés du fleuve; et, mieux, l'incroyable découverte de jeunes oiseaux dont vingt-trois (23) d'entre eux au vu de leur âge ne pouvaient pas avoir franchi la Méditerranée, le Maghreb puis le Sahara pour un premier hiver dans le Sahel (Sénégal 2009 et Mauritanie 2010 01 24) ! Un certain nombre de ces marouettes s'étaient donc reproduites ici, entre septembre et octobre, et avaient mené leur couvée/nichée jusqu'en janvier, dans le Diawling mauritanien, et même courant février au Sénégal - c'est à dire maintenant, ceci expliquant peut-être mes problèmes du jour avec mes marouettes-à-moi... Plusieurs questions restent en suspens: comme pour certaines foulques macroules (fulica atra) qui ont eu à nidifier dans le bas-delta sénégalais (obs. Patrick Triplet et al., 2001 01; et F. B. pour Ornithondar, 2014 01), s'agit-il d'une reproduction accidentelle, épisodique, régulière ? Sommes-nous en présence d'une possible double-reproduction, un peu comme le font des cailles des blés (coturnix coturnix) hivernantes dans le Maghreb, y menant une ponte si les conditions le permettent avant de (re)gagner l'Europe pour y nicher une seconde fois dans la saison ? Bref, ces marouettes de Baillon sont-elles toutes ou seulement en partie des reproductrices au Sahel ? Ou aussi des résidentes jusqu'alors ignorées mais dont on ne sait où elles iraient, entre fin février et août-septembre, les conditions d'accueil dans le Sahel étant alors largement défavorables à l'espèce ? Un reflux vers l'équateur (Gabon, Congo) où de petites populations sont bel et bien implantées ? Ou plus vraisemblablement vers l'Eurasie pour s'y reproduire au printemps, une seconde fois, à l'ouest vers son unique bastion qu'est l'Espagne et, pour le reste, en diagonale à travers le Sahara vers les Balkans et, surtout, l'Europe orientale et la Russie ? Nina Seifert a encore d'enthousiasmantes années de prospection, de recherches et de trouvailles devant elle... Pour notre bonheur; et notre curiosité; on reste à l'écoute !


"(...) un petit Graal pour de nombreux ornithologues français !
Plus de 20 ans d'ornithologie en Provence 
et jamais cette espèce n'est passée dans le champ de nos jumelles. 
Pourtant ce n'est pas faute d'y avoir consacré du temps. (...)"
- Sophie Mériotte, au PNOD 2015 12 23, in Balades naturalistes*1

"Mais surtout, 
je tombe sur une belle surprise sous la forme d'une marouette de Baillon (...)
- quel bonheur ! Seulement ma deuxième obs. de l'espèce,
mais bien meilleure que la première, il y a près de 10 ans aux Pays-Bas."
- Bram Piot, à la STEP 2017 12 25, in Senegal Wildlife*1

"Le temps de faire quelques photos-témoignages,
 voilà la petite chose 
- la taille d'un gros tisserin gendarme, d'un choucador à ventre roux !- 
évaporée dans sa forêt profonde... 
On ne la reverra plus."
- Frédéric Bacuez avec Jérémy Calvo, près du Ranch de Bango 2016 03 8, in Ornithondar*1


Rostratula benghalensis benghalensis. Après ma rencontre avec dame marouette, je remonte la mare par sa lisière; il y a des cris répétés, insistants, comme ceux de petit(s) rapace(s), faucon ou épervier. Devinant un passage sous les arbres et arbustes enchevêtrés, je retrouve à nouveau le point d'eau là où les animaux (chèvres et phacochères) viennent s'abreuver; la boue s'y assèche rapidement. Soudain sous les tamaris, c'est la débandade, plaintive, avec rouspétance, mais sans envol: au moins cinq (5) rhynchées peintes (rostratula benghalensis), je n'ai pas réussi à voir s'il s'agissait de jeunes oiseaux ou de mâles autour d'une femelle, car c'est certain, en arrière, il y en a une qui attend que la compagnie s'égaye dans la végétation dense pour disparaître assez tranquillement. Morel & Morel signalent un juvénile âgé de trois semaines, d'un 12 février (1974), et  une femelle prête à pondre, d'un 13 janvier (1929, rapporté par Bannerman, in Les oiseaux de Sénégambie: notices et cartes de distribution, 1990). Ils font aussi allusion à ces "rassemblements de saison sèche", dont j'avais déjà entendu parler, qu'ils attribuent un peu rapidement à de la migration intra-africaine. Paul Isenmann rapporte des observations groupées de 17 sujets (1991 02 11), de 15 (2001 01) et même de 110 individus (2007 03 1) dans le delta du Sénégal ! Et s'il s'agissait tout simplement d'affaires d'alcôve, qu'on appelle partouze chez les rhynchées (Lire ICI sur Ornithondar) ? Nos bécassines subsahariennes, si elles sont/étaient "particulièrement communes sur les rizières et marais" de la vallée du Sénégal, selon les Morel, seraient par contre pour Isenmann et al. (in Oiseaux de Mauritanie, 2010) "peu communes et localisées", bien qu'"observées toute l'année" (in Les oiseaux de Sénégambie, 1990).
Je me libère de mon barda, à mon tour sous un tamarix senegalensis et j'attaque mes sandwichs; la halte et l'observation (lire ci-après) durent bien une heure et trente minutes... Et bien, j'en avais quatre (4) autres, de rhynchées - peintes mais cryptiques-, juste dans mon dos, à six-huit mètres, sous leur tamaris à elles; une qui n'a pas pu attendre la fin du casse-croûte et a passé par-dessus ma tête; et trois adultes, immobiles, espérant patiemment que je me barre, hélas par leur coté... Cette fois, pas d'autre échappatoire que par l'envol...

Nota: "(...) c'est son dimorphisme sexuel qui fait" de la rhynchée peinte "un cas" à part "dans le monde des oiseaux: au contraire de très nombreuses espèces, c'est la femelle qui arbore les couleurs chatoyantes - vert, jaune, blanc et rouille (...) ! Le mâle est de la même facture, mais en version terne, et sa taille est plus réduite. C'est aussi la femelle qui dirige les opérations amoureuses: c'est elle qui parade, tente d'attirer le regard de ces garçons dont elle use et abuse le plus souvent, en particulier dans les régions où les densités de rhynchées ne sont pas élevées - ce qui est le cas dans le nord-ouest du Sénégal: à peine conquis son amant, les affaires faites la voilà déjà à la poursuite d'un autre gogo ! Polyandrie, sexualité débridée: notre séductrice volage confie même la couvaison de ses œufs au géniteur de passage. Les oisillons ne connaîtront même pas leur mère, le plus souvent, déjà envolée vers d'autres conquêtes..."
- F.B. in Ornithondar, 2016 03 2

*1 Lire et voir:
Sénégal 2015 12 23, Djoudj 3, par Sophie Mériotte in Balades naturalistes, 2016 02 16
'Une marouette de Baillon à la STEP', par Bram Piot in Senegal Wildlife, 2017 12 30
Marouette ponctuée et marouette de Baillon - pas moins !..., avec Jérémy Calvo pour Ornithondar, 2016 03 8

*2 Pour en savoir plus, cette lecture passionnante:
Breeding in a postulated wintering site: first evidence for the breeding of Baillon's Crake Porzana pusilla in Senegambia, West Africa
par Nina Seifert, Peter Becker & Martin Flade, in Ostrich, Journal of African Ornithology, Vol. 83, 2012 - Issue 2
Lire l'article ICI sur Researchgate.net/, 2012 08
Ainsi que, toujours sur Researchgate.net, par Nina Seifert et al.:
First breeding record of Baillon's Crake for Mauritania, in Diawling National Park,
par Nina Seifert & Zein El Abidine Ould Sidaty, 2015 02
Diet of Baillon's Crakes Zapornia pusilla: Assessing Differences in Prey Availability and Consumption during the Breeding Season in the Senegal River Delta, West Africa,
par Nina Seifert, Angela Schmitz & Steffen Koschkar, in Acta Ornithologica 50(1), p. 69-84, 2015 09
Habitat selection, home range and population size of Baillon’s Crake Zapornia pusilla in the Senegal Delta, north-west Senegal,par Nina Seifert, Angela Schmitz & Cosima Tegetmeyer, in Bird Conservation International, 2017 04


Ci-dessous:
le couinement d'une marouette de Baillon juvénile ?
2018 02 23, 8h57 & 9h01 / © Vidéos smartphone par Frédéric Bacuez
femelle de marouette de Baillon - porzana pusilla ssp. intermedia
2018 02 13, 8h52 / © Photo par Frédéric Bacuez


8h45/11h05/12h05/
Un rossignol furtif et une rousserolle des cannes enfin à découvert
- et une hirondelle de Guinée, une de plus !

Sur le marais de Toddé, les rousserolles effarvattes (acrocephalus scirpaceus), qui laissent peu d'hivernants dans la vallée remontent déjà du sud, c'est évident, pour stationner quelques temps avant de poursuivre la migration - et ça s'entend: les lisières de la typhaie tyrannique sont bien fournies en paludicoles, volubiles à souhait, c'est le printemps avant l'heure ! Dans les herbiers et scirpaies, les phragmites des joncs (acrocephalus schoenobaenus) ne sont pas en reste (cf. photo ci-dessous) tandis que j'entends une (1) probable locustelle (locustella sp.) en plus des deux (2) premiers chanteurs saisonniers de cisticole roussâtre (cisticola marginatus ssp. amphilectus), et des prinias aquatiques (prinia fluviatilis) qui occupent aussi le site depuis quelques années. Au coeur des massettes, leur royaume, deux (2rousserolles des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis) font rouler et rebondir la chansonnette... Celles-là, presque aussi grosses que l'eurasienne turdoïde (lire ci-après), il faut se lever de bonne heure, pour pouvoir la voir... Ne pas l'entendre, en revanche, c'est contempler un marais sénégalais sans avoir d'oreilles...
Sur la mare boisée qui m'a offert tant de belles observations depuis quelques années, aujourd'hui est encore un miracle - mais il faut être patient, silencieux, immobile: d'abord et dès mon arrivée, un (1rossignol philomèle (luscinia megarhynchos) vient prestement percher quelques secondes en haut du tamaris sous lequel mes marouettes de Baillon se tiennent. Le passereau ayant identifié l'intrus, hop ! il est déjà reparti sous le couvert le plus dense du bosquet inondé. Le rossignol hiverne pourtant dans la vallée et même longuement puisque il y est présent de fin août à mai ! Mais il n'y a qu'à la migration prénuptiale, et assez tard, que les rossignols se laissent un peu voir, à découvert, parfois jusques et y compris dans les jardins; c'est sans espoir cependant, ils n'y chanteront pas plus qu'en brousse. Allez en revanche du coté d'Arles (France) en juin, et vous saurez ce que c'est qu'être réveillé nuitamment par l'intempestif mélodiste ! Maintenant assis sur la vase presque sèche à un bout de la mare, pour le casse-croûte: un (1martin-pêcheur huppé (corythornis cristatus ssp. galerita) vient s'accrocher aux tiges d'un tamarix senegalensis immergé et fouetté par le vent, à moins de cinq mètres de mon aire de pique-nique (cf. photo ci-dessous). Et là voilà enfin, la reine des castagnettes vocales, cette (1) fameuse rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis) qui sort du bois, en l'espèce d'un taillis de typhas, évidemment ! Elle ressemble à s'y méprendre à la rousserolle turdoïde (acrocephalus arundinaceus) du Paléarctique, mais en plus foncée, le sourcil moins prononcé, le jizz moins massif. Celle-ci, c'est amusant mais sans doute fréquent chez cette inféodée de la typhaie, est recouverte du velours des inflorescences de typha, on la croirait tout droit sortie d'une bataille de polochons (cf. photos ci-après): elle se secoue, glisse de tige en tige pour aller boire puis s'expose au soleil pour un bref toilettage, pas plus effrayée que cela par ma présence saugrenue. Elle replonge dans ses roseaux pour en ressortir d'un autre coté, à la recherche d'insectes. Fini, elle a disparu... Tout de même une observation de dix minutes (11h27-11h37) - un siècle, pour l'ornithologue !
A l'autre bout de la mare, ça devient lassant: une (1hirondelle de Guinée (hirundo lucida) fait l'aller et retour au-dessus d'une vasière (cf. photo ci-après et lire ICI sur Ornithondar) en compagnie de quelques hirondelles de rivage (riparia riparia). L'unique phacochère (phacochoerus africanus) du jour quitte précipitamment son bourbier - désolé pour le dérangement.

Ci-dessous:
en haut, rousserolle des cannes - acrocephalus rufescens ssp. senegalensis,
toute duvetée des inflorescences de typhas
en bas, de g. à d., phragmite des joncs - hirondelle de Guinée, adulte - rousserolle des cannes
Marais et mare de Toddé 2018 02 23 / © Photos et vidéos par Frédéric Bacuez


13h25/
Les vautours viennent survoler une curée - pas de leur goût, c'est une orgie pour piscivores...

Au zénith. En revenant vers le premier des Trois-Marigots par la forêt communautaire de Toddé (on ne rit pas...), je surprends une outarde de Savile (lophotis savilei) en plein engourdissement au pied d'un buisson dont l'ombre portée ne doit pas faire plus d'un mètre carré ! La malheureuse, elle s'envole pour reposer quelques mètres plus loin; hélas l'atterrissage est mal négocié; dans un nuage de sables, l'échassier manque de peu de se ramasser un gadin... Sa dignité vite retrouvée, l'outarde se met à marcher de son pas lent, prudent, à la merci de mon bon vouloir, pour gagner le bosquet le plus proche d'un généreux salvadora persica.
A l'approche du marigot de Khant-sud; entre le mamelon des chats et le ravin de l'engoulevent à balanciers... Et là, je ne sais plus où regarder: devant moi, c'est la curée (cf. photos ci-dessous), réunissant environ deux cent vingt-cinq (225) pélicans blancs (pelecanus onocrotalus), dont un tout premier juvénile noiraud de la saison fraîchement arrivé du Djoudj, quelque trois cent soixante dix (370) spatules blanches (platalea leucorodia) - et deux (2) spatules africaines (platalea alba) plus deux (2tantales ibis (mycteria ibis), immature et subadulte ! Dans les herbiers, derrière les gros palmipèdes et dans le sillage des spatules, une nuée d'ardéidés de quatre espèces (cinerea, alba, intermedia, garzetta) avec plusieurs dizaines d'aigrettes ardoisées (ardea ardesiaca). Dans le ciel, une dizaine (10+) de pélicans gris (pelecanus rufescens) montent à des altitudes stupéfiantes avant de redescendre parfois presque en piqué vers les lagons du Khant tandis que trois (3cigognes noires (ciconia nigra) non baguées (désolé, Jean-Pierre, cf. photos ci-dessous...) cerclent sans jamais atterrir... Je me demande toujours si elles ne vont pas un jour finir en martinets, les gitanes !? Soudain, arrivant à basse altitude de l'ouest droit sur les cigognes, des vautours (cf. photos ci-dessous) à leur tour prennent lourdement l'ascenseur du Khant, histoire de jeter un œil à cette singulière hystérie collective, en bas dans la verdure du marigot... Pouah, du poisson, et de la friture en plus ! Passons notre chemin - et déjà les nécrophages sont au loin, vers l'orient...*

Vautours fauves VS vautours africains 

Dans la pompe, il y a un (1) vautour de Rüppell (gyps rueppellii), c'est incontestable (cf. photo ci-dessous). Et dix (10) autres vautours que j'ai longtemps hésité à identifier avec certitude, optant in fine pour la plus habituelle, ici, des vautours africains (gyps africanus) - et ce fut mon erreur, car ce sont bel et bien des vautours fauves (gyps f. fulvus), que j'avais initialement inscrits à ma liste du jour, avant de les en retirer tout en laissant leur nom aux photos d'illustration; on se défend comme on peut, bien que lamentablement... Ce soir (2018 02 28), Simon Cavaillès m'a donc convaincu de corriger ce billet: "les vautours qui accompagnent le Rüppell sont fauves plutôt qu'africains, au moins pour la majorité d'entre eux. Beau groupe !" En ajoutant, pour différencier les deux espèces, qui n'est pas affaire que de jizz: "la grande taille du fauve, en comparaison directe, est un très bon indice (cf. photo avec le Rüppell); le fauve est aussi plus costaud, même vu seul ça fait un oiseau plus charpenté que l'africain; la teinte chamois clair du corps (plus foncé chez l'africain et le Rüppell même si occasionnellement les jeunes de ces deux espèces peuvent aussi être chamois clair); l'africain a la face bien sombre aussi." Bref, ce sont des vautours fauves (gyps f. fulvus) qui s’apprêtent à remonter vers le Paléarctique et le détroit de Gibraltar... Même si le groupe gagne l'est, à l'exception d'un seul qui prend la voie littorale, plein nord... Un (em)pressé !

* Voir et lire sur Ornithondar:
Gyps rueppelli, africanus, fulvus
Les planeurs à midi: 37 vautours fauves, africains et de Rüppell - et encore des cigognes noires !, 2017 04 8
Vautours du Njaambur: le spectacle fait illusion, hélas il s'éteint à petit feu..., 2017 03 30

Ci-dessous:
vautour de Rüppell, vautours fauves avec cigognes noires et busard des roseaux
Khant-sud 2018 02 23, 13h27-33 / © Photos par Frédéric Bacuez
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Ci-dessus:
pélicans blancs, pélicans gris, spatules blanches, spatule africaine, héron cendré et tantale ibis
à la verticale du Khant-sud 2018 02 23, 13h57-14h02 / © Photos par Frédéric Bacuez
Au-dessus:
busard des roseaux femelle (12h34) et spatules blanches (13h57)
du marais de Toddé au marigot de Khant 2018 02 23 / © Photos par Frédéric Bacuez
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OISEAUX / 84 espèces cochées, 6 sp. entendues
MAMMIFÈRES / 5 espèces vues

Vu:
  • Pélican blanc (pelecanus onocrotalusgreat white pelican), ~225 ind. à la curée [Khant-sud]
  • Pélican gris (pelecanus rufescenspink-backed pelican), 2 ind. viennent à 12h20 poser sur le marais [de Toddé-sud] + 10 à 11 ind. à ~14h [curée Khant-sud]
  • Anhinga (roux) d'Afrique (anhinga r. rufaafrican darter), 1 ind. en vol [Toddé]
  • Bihoreau gris (nycticorax n. nycticoraxblack-crowned night-heron), 2 ind. en vol (7h05+) puis dizaines d'ind. en vol entre 7h15 et 7h35 [Toddé]
  • Crabier chevelu (ardeola ralloidessquacco heron), NC - petites dizaines d'ind. [Toddé et Khant-sud]
  • Aigrette ardoisée (egretta ardesiacablack heron), 13 ind. (7h50) avec un ibis falcinelle + 8 + 3 ind. en vol matinal + 32+ ind. + 15 ind. [Toddé] + ~30 ind. en vol amont-aval et retour + 10 ind. en vol aval-amont + 2 + 1 ind. [Khant-sud] + ~45 ind. à l'amont [Khant-nord]
  • Aigrette garzette (egretta g. garzettalittle egret), NC - dizaines d'ind. [Toddé et Khant-sud]
  • Aigrette intermédiaire (à bec jaune, egretta intermedia ssp. brachyrhynchaafrican intermediate egret), dont 2 ind. [Toddé-nord]
  • Grande aigrette (ardea alba ssp. melanorhynchoswestern great egret), NC - petites dizaines d'ind. [Toddé et Khant-sud]
  • Héron cendré (ardea c. cinereagrey heron), NC
  • Héron pourpré (ardea p. purpureapurple heron), dizaines d'ind. en vol au-dessus du marais (à partir de 7h10) + 1 ind. longuement perché sur tamarix senegalensis (7h45) [Toddé-sud] + 2 ind. + 3 ind. [Toddé-nord] + 1 ind. en vol [Khant-sud]
  • Tantale ibis (mycteria ibisyellow-billed stork), 1 ind. immature + 1 ind. subadulte [curée Khant-sud]
  • Cigogne noire (ciconia nigrablack stork), 1 + 2 ind. [Khant-sud]
  • Ibis falcinelle (plegadis falcinellusglossy ibis), 6 ind. + 1 ind. en vol avec des aigrettes ardoisées [Toddé] 
  • Ibis sacré (threskiornis aethiopicussacred ibis), 1 ind. puis 3 ind. [Toddé] puis 9 ind. [mare] + 1 ind. [curée Khant-sud]
  • Spatule d'Afrique (platalea albaafrican spoonbill), 2 ind. au milieu des centaines de spatules eurasiennes [curée Khant-sud]
  • Spatule blanche (d'Europeplatalea l. leucorodiaeurasian spoonbill), premier groupe passant de 27 ind. à 7h14 + 10 + 16 + 1 + 13 + 15 + 3 + 2  ind. + groupe - dont deux sujets à la patte cassée et deux autres bagués [Toddé] + ~370 ind. à la curée [Khant-sud]
  • Ouette d'Egypte (alopochen aegyptiacaegyptian goose), 5 ind. + 2 ind., en vol [Toddé vers N'Galam]
  • Dendrocygne veuf (dendrocygna viduatawhite-faced whistling duck), dès 6h15 petite passée du Khant vers Toddé + 44 ind. en vol N'Galam-Toddé à 8h45
  • Sarcelle d'été (spatula querquedulagarganey), plusieurs dizaines d'ind., par petits groupes - dont 22 ind. à 7h41 et 12 ind. à 7h42 + 25 ind. à7h54 [marais du Toddé] + 10 ind. stationnés [Khant-sud]
  • Pygargue vocifère (haliaeetus vociferafrican fish-eagle), entendu avant le lever du soleil puis vu 2 ind. sur son aire - cc local au bas du marais sur tout petit palétuvier [Toddé]
  • Vautour fauve (gyps f. fulvus, eurasian griffon vullture), 10 ind.
  • Vautour de Rüppell (gyps r. rueppellii, Rüppell's griffon vulture Critically Endangered/CR-En danger critiquesur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), 1 ind.
  • Elanion blanc (elanus c. caeruleusblack-shouldered kite), 1 ind. perché [Khant-nord]
  • Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus aegyptius ssp. parasitusyellow-billed kite), 4 à 5+ ind. à la verticale [Khant-nord]
  • Milan noir (milvus m. migransblack kite), 2 ind. en vol passant S-N
  • Busard des roseaux (circus a. aeruginosuswestern marsh-harrier), probablement 5 voire 7 ind. sur l'ensemble du marais - dont un seul sujet mâle [Toddé] + 4 ind. ensemble faisant presque du sur-place contre le vent au-dessus des herbiers pâturés par des ânes [Khant-sud]
  • Marouette de Baillon (zapornia pusilla ssp. intermediaBaillon's crake, african spotted crake), 1 ind. femelle vu (1 ind. entendu ?) [mare]
  • Marouette à bec jaune (zapornia flavirostrablack crake), 1 ind. [mare]
  • Gallinule poule-d'eau (gallinula c. chloropus, common moorhen), 1 ind. [mare]
  • Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensisafrican swamphen), 2 ind. ad. avec 2 juvéniles [mare] + 6 ind. à l'envol [Toddé-nord]
  • Outarde de Savile (lophotis savileiSavile's bustard), 1 ind. surpris au pied d'un arbuste, s'envole et ne retombe pas très bien avant de reprendre sa dignité... Marche alors vers un bosquet où l'outarde disparaît [brousses du Toddé]
  • Échasse blanche (himantopus himantopusblack-winged stilt), 1 + 6 ind. en vol passant [Khant-sud]
  • Vanneau éperonné (vanellus spinosusspur-winged lapwing), 1 + 1 + 1 ind. [Toddé] + 2 ind. [Khant-nord]
  • Bécasseau minute (calidris minutalittle stint), troupe de 45+ ind. [Khant-nord]
  • Combattant varié (calidris pugnaxruff), petit groupe de 6 ind. [Khant-sud]
  • Chevalier aboyeur (tringa nebulariacommon greenshank), 1 ind. [Toddé]
  • Chevalier culblanc (tringa ochropus, green sandpiper), 1 ind. [marais du Toddé] + 1 ind. [mare]
  • Chevalier sylvain (tringa glareola, wood sandpiper), 1 ind. [marais du Toddé] + 2 ind. [mare] + quelques ind. à l'envol des herbiers [Toddé-nord]
  • Rhynchée peinte (rostratula b. benghalensiscommon greater painted-snipe), près d'une dizaine de sujets sur un même site [mare] - d'abord 5+ ind., entendue crier comme le ferait un faucon ou épervier, puis s'échappent en trottinant dans la végétation (elles se tenaient au sec sous un arbuste) puis encore 1 ind. en vol + 3 ind. d'un autre groupe (dans mon dos) pareillement reposant sous un arbuste [marais]
  • Bécassine des marais (gallinago g. gallinagocommon snipe), au total 4 ind. [marais du Toddé-sud] + 2 ind. [Toddé-nord]
  • Sterne hansel (gelochelidon n. niloticagull-billed tern), 1 + 5 ind. au-dessus du marais [Toddé] + 2 à 3 ind. [Khant-sud]
  • Guifette moustac (chlidonias h. hybridawhiskered tern), 1 ind. perché sur un arbre mort [Toddé-nord] + 1 ind. [Khant-sud]
  • Ganga à ventre brun/châtain (Ganga sénégalais, pterocles e. exustuschestnut-bellied sandgrouse), 4 ind. levés au zénith [brousses du Toddé]
  • Tourtelette d'Abyssinie (turtur abyssinicusblack-billed wood-dove), 1 ind. vient boire à deux reprises, au même endroit [casse-croûte à la mare] + 1 ind. 
  • Tourterelle masquée (tourterelle à masque de fer, oena c. capensisNamaqua dove), dont 2 ind. viennent s'abreuver [casse-croûte à la mare]
  • Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensislaughing dove), 3 ind. reposant jusqu'à ~11h dans un tamaris + 2 à 3 ind. venant pour boire [casse-croûte à la mare]
  • Tourterelle pleureuse du Niger (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Nigermourning collared-dove), dont 2 ind. à l'abreuvoir devant moi [casse-croûte à la mare] + quelques ind. sur les rives du marais [de Toddé-nord]
  • Tourterelle vineuse (streptopelia vinacea, vinaceous dove), 1 ind. en vol passant 
  • Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacuruslong-tailed nightjar), au total 12 ind., levés ou approchés à la lampe frontale (5h20-7h30) (plus 1 ind. entendu à 7h02) [brousses du Toddé] + 1 ind. levé [rive de la mare aux boisements démolis]
  • Martinet des maisons d'Afrique de l'ouest (apus affinis ssp. aerobateswest african little swift), 12+ ind. venant croiser à la verticale [casse-croûte à la mare]
  • Martinet des palmes (cypsiurus p. parvusafrican palm swift), 2 ind. [Toddé]
  • Martin-pêcheur huppé (corythornis cristatus ssp. galeritaMalachite kingfisher), 1 ind. vu deux fois, dont à quelque cinq mètres [mare]
  • Martin-pêcheur pie (ceryle r. rudispied kingfisher), 2 ind. [Toddé-nord]
  • Guêpier nain (merops p. pusilluslittle bee-eater), 1 ind. immature [casse-croûte à la mare] + 1 ind. [Toddé-nord] 
  • Rollier d'Abyssinie (coracias abyssinicusabyssinian roller), 1 ind. perché [Khant-nord]
  • Calao occidental (tockus kempiwestern red-billed hornbill), très peu
  • Pic goertan (mesopicos goertaegrey woodpecker), 1 ind. mâle sur le tronc d'un tamaris dans lequel reposent des tourterelles maillées [casse-croûte à la mare]
  • Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegalcrested lark), NC
  • Hirondelle de rivage (riparia r. ripariacommon sand martin), NC - des dizaines voire centaines d'ind. [Toddé et Khant-sud]
  • Hirondelle de Guinée (hirundo l. lucidared-chested swallow), 1 ind. ad. en bout [de mare], avec quelques hirondelles de rivage
  • Hirondelle rustique (hirundo r. rusticabarn swallow), 2 ind. en vol S-N matinal 
  • Bergeronnette printanière (motacilla f. flavablue-headed wagtail), dizaines d'ind. de tous les âges, partout
  • Pipit rousseline (anthus campestris, Tawny Pipit), 1 ind. à l'envol [Khant-nord]
  • Rossignol philomèle (luscinia megarhynchos, common nightingale), 1 ind. dérangé par mon arrivée grimpe au faîte d'un tamarix senegalensis sous lequel se tient une marouette de Baillon, avant de regagner le couvert [mare]
  • Traquet motteux (oenanthe o. oenanthenorthern wheatear), au total 3 ind. [brousses de Toddé]
  • Agrobate podobé (cercotrichas p. podobeblack scrub-robin), 1 ind. [brousses de Toddé]
  • Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenussedge warbler), 3 ind. [Toddé] + 2 ind. + 1 + 1 + 1 ind. [mare]
  • Rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus, eurasian reed-warbler), au minimum 3 ind. déjà très volubiles [lisière de typhaie du Toddé] + 1+ ind. [mare]
  • Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegalgreater swamp-warbler), 1 ind. pour une fois bien en évidence ! [casse-croûte à la mare]
  • Pouillot véloce (phylloscopus c. collybita, common chiffchaff), 3 ind. moucheronnant ensemble sur un arbrisseau + 1 ind. [cordon du Toddé]+ 2 ind. [bordure du marais du Toddé]
  • Pouillot de Bonelli (phylloscopus bonelli, Bonelli's warbler), au total 2 ind. dont sujet immature [Denent-Toddé]
  • Fauvette sp. (sylvia/curruca sp., warbler sp.), au total 2 ind. 
  • Fauvette (passerinette) de Tschusi (curruca inornata ssp. inornata ou/et iberiaewestern subalpine warbler), quelques ind. [Toddé et Khant]
  • Cisticole roussâtre de la Côte d'or (cisticola marginatus ssp. amphilectusGold Coast winding/black-backed cisticola), 1 ind. aperçu [marais du Toddé]
  • Cisticole des joncs du Nigeria (cisticola juncidis ssp. uropygialisnigerian zitting cisticolafan-tailed cisticola), 1 ind. à l'aube [Toddé] + 1 ind. [Toddé-nord]
  • Prinia aquatique (à ventre blanc, prinia fluviatilisriver prinia), ~3 ind. [marais du Toddé]
  • Pririt/Batis du Sénégal (gobemouche soyeux du Sénégal, batis senegalensis, Senegal batis), 2 ind. - cc dans un euphorbia basalmifera [près du marais de Toddé] + 1 ind. mâle [brousses du Toddé]
  • Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senatorwoodchat shrike), 1 ind. mâle + 1 + 1 ind. [proximité du Toddé] + 1 ind. immature [Toddé-nord] + 1 ind. [Khant-nord]
  • Corbeau pie (corvus albuspied crow), 2 ind. en vol croassant du matin [Ngallele/Sanar vers Mengueye]
  • Moineau doré (passer luteusSudan golden sparrow), NC  mais très peu nombreux
  • Tisserin à tête noire (ploceus m. melanocephalus, black-headed weaver), NC - en mue des rectrices pourbeaucoup !
  • Euplecte vorabé (euplectes afer), quelques ind. en plumage internuptial [Toddé]
  • Amarante (commun) à bec rouge (du Sénégal, lagonosticta s. senegalared-billed firefinch), 5+ ind. venant s'abreuver [casse-croûte à la mare]
  • Bengali zébré (amandava s. subflavazebra waxbill), une bande passante de 5+ ind. [Khant-sud]

Entendu:
Marouette de Baillon (zapornia pusilla ssp. intermedia), au moins 1 ind. [mare] / Marouette poussin (zapornia parva) ou marouette ponctuée  (porzana porzana) ?, 1+ ind. /
Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratusdouble-spurred francolin), à partir de 7h05 /  Jacana à poitrine dorée (actophilornis africanusafrican jacana) [Toddé-nord] / Chevalier gambette (tringa t. totanuscommon redshank), 1 ind. [marais du Toddé] / Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus), 1 ind. entendu à 7h02 - le seul des treize, dont douze vus [brousses du Toddé] / Coliou huppé (à nuque bleue, 'oiseau-souris', urocolius m. macrourusblue-naped mousebird), deux familles / Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus), assez nombreux ind. / Rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus), plusieurs ind. / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis), 1 + 1 ind. [typhaie du Toddé] / Locustelle sp. (locustella sp.), 1 ind. [Toddé] / Cisticole roussâtre de la Côte d'or (cisticola marginatus ssp. amphilectus), 2 ind. [Toddé] / Prinia aquatique (prinia fluviatilis), quelques ind. [marais du Toddé] / Pouillot de Bonelli (phylloscopus bonelli), 2 ind. / Camaroptère à dos gris (camaroptera b. brevicaudatagrey-backed camaroptera), 1 ind. [casse-croûte à la mare] /


Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d.:
passée des sarcelles d'été - volée d'aigrettes ardoisées avec un ibis falcinelle
ibis sacrés - spatule blanche à la patte cassée
pies-grièches à tête rousse - bécassine des marais
tourterelles maillées - martin-pêcheur huppé - pouillot de Bonelli
2018 02 23 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -

AUTRES:

  • Phacochère commun (phacochoerus africanuscommon warthog), 1 ind. levé en bout [de mare]
  • Patas (erythrocebus pataspatas monkey), ~10 ind. dans les herbiers majoritairement au sec [Khant-nord]
  • Lièvre des savanes africaines (lepus victoriae, african savanna hare), 1 ind. détale [Khant-sud]
  • Zorille commun (ictonyx striatus, striped polecat), 1 ind. bien observé pendant quelque cinq minutes, pas plus effrayé que cela par ma présence ou/et ma lampe frontale [brousses du Toddé]
  • Gerboise du désert (Petite Gerboise d'Egypte, gerboise des sables/steppes, jaculus jaculuslesser egyptian jerboa), 1 ind. (~5h20) [Toddé]


* Bango-Sinthiane -

  • Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacuruslong-tailed nightjar), 1 ind. (5h05)

AUTRES:
  • Lièvre ou lapin domestique échappé ?, 1 ind. dans les phares de la voiture [quartier en construction entre Sinthiane et Ngallele]

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