19-20, impasse Gustave Pelloux : le jardin d'Ibou

Dans le jardin d'Ibou, la Huppe fasciée sénégalaise déterre ses proies à l'aide de son long bec
2013 01 20 aprem' / © Photo par Frédéric Bacuez

* Bango. Impasse Gustave Pelloux -

Comme nombre de carrés maraîchers du Sahel, le jardin d'Ibou n'utilise pas, dit-il, de produits chimiques, pardon... phytosanitaires, qui ont fait et continuent de faire tant de mal partout, à la gloire des dieux Progrès et Productivisme. Ici, seuls l'eau, le soleil et le fumier font leur oeuvre : un petit moteur et quelques tuyaux pour tirer l'eau du Djeuss voisin, un bassin de rétention, des arrosoirs et la force des bras pour faire du jardin (salades, navets, persil, coriandre, menthe - évidemment !) un petit éden riche de micro-biodiversité. Dès que le jardinier a fini son labeur matinal, les oiseaux ne se font pas prier pour arpenter les rangées vertes et mauves et happer, gober, picorer, transpercer la terre sableuse afin d'en extirper larves et gros insectes qui font leur régal. Comme toujours, un ou deux chats ont compris le parti qu'ils pouvaient tirer de l'aubaine, ils feulent et bondissent de temps à autre, le plus souvent pour faire chou blanc (sic), sur la nuée de Moineaux dorés (Passer luteus) qui en ordre de bataille arpentent activement les allées. Entre le jardin et le marigot, à quelques mètres de la prise d'eau ouverte dans la roselière, Ibou a préventivement barré le passage par une haie de sackettes afin de décourager nos deux Hippopotames amphibies (Hippopotamus amphibius) qui ont parfois un faible pour les salades et autres verdures. Au Niger comme au Mali, c'est en effet le principal problème des jardiniers des bords du grand fleuve. Dans le bas-delta sénégaulois, Dieu est grand, les riches herbiers du Djeuss et du N'Galam suffisent à la voracité de deux femelles hippopotames venues se perdre ici, loin de leur Falémé natale, il y a vingt ans.













Ci-contre :  midi dans le jardin d'Ibou 
2013 01 19 / © Photo par Frédéric Bacuez


Vu :
  • Vanneau éperonné (Vanellus spinosus, Spur-winged Lapwing), 2 à 5 ind.  
  • Huppe fasciée du Sénégal (Upupa epops ssp. senegalensis, Western Africa Hoopoe), 1 ind. 
  • Martin-chasseur à tête grise (Halcyon leucocephala, Grey-headed Kingfisher), 1 ind. / 
  • Guêpier nain (Merops p. pusillus, Little Bee-eater) / 
  • Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, Senegal Coucal) / 
  • Tourterelle maillée (Streptopelia senegalensis, Laughing Dove) / 
  • Barbican de Vieillot (Lybius vieilloti, Vieillot's Barbet), 1 ind. {02 2} /
  • Bergeronnette grise (Motacilla alba, White Wagtail), 2 ind. /
  • Bergeronnette printanière (Motacilla flava, Yellow Wagtail) /
  • Bulbul commun (des jardins, Pycnonotus barbatus ssp. inornatus, Common Bulbul) / 
  • Souïmanga à longue queue (Cinnyris pulchellus, Beautiful Sunbird) / 
  • Moineau doré (Passer luteus, Sudan Golden Sparrow), 20 à 30 ind. / 
  • Moineau domestique (Passer domesticus ssp. indicus, House Sparrow) /
  • Amarante du Sénégal (Lagonosticta senegala, Red-billed Firefinch) / 
  • Capucin bec-d'argent (Euodice cantans, African Silverbill), 6 à 8 ind. {02 2}

Ci-dessous, 2013 01 19 et 20 au jardin d'Ibou, Bango, de haut en bas et de g. à d. :
Souïmanga à longue queue, femelle - Moineaux dorés - Amarante du Sénégal, femelle -
Vanneaux éperonnés - Bergeronnette printanière en plumage internuptial -
En bas : 2012 12 26 et 2013 01 9 au jardin d'Ibou, de g. à d. :
Martin-chasseur à tête grise - Coucal du Sénégal
© Photos par Frédéric Bacuez

Commentaires

  1. la roquelle du jardin d'Ibou....Quel régal!!!!

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  2. Oui oui !
    Impardonnables approximations de ma part... "Salades", au pluriel, écrit l'Ornithondar ! Comme si l'on confondait le moineau domestique avec le moineau doré ! M'enfin...
    Frédéric.

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