2, le Coucou didric est arrivé

* Bango -
MATIN-
Météo : le 1er, belles pluies sur tout le Sénégal à l'exception du nord (sauf Bakel, 1,2 mm ; et Matam, traces). Ce 2 juillet, quelques traces (pour ceux qui les auraient vues !) à Saint-louis...

Crécelles de Tisserins gendarmes (Ploceus cucullatus, Village Weaver) dans le jardin.
8h45, le Coucou didric (Chrysococcyx caprius, Didric Cuckoo), symbole s'il en est de la mousson en Afrique sahélo soudanienne, vient d'arriver à Bango : entendu son chant dans le quartier, pas loin derrière la maison ! L'an passé, entendu (pas vu non plus) pour la première fois le 19 06 2008 un Coucou didric dans le ciel, en vol vers les confins mauritaniens.

Nota : le Coucou didric (cf. photo ci-contre) est l'une des sept espèces de coucous parasites (qui pondent leurs oeufs dans le nid d'autrui et laissent à d'autres espèces la tâche de s'occuper de leurs rejetons!) fréquentant le nord du Sénégal, plus une espèce de coucou non parasite, le Coucal du Sénégal. Le didric est le plus commun, et le moins farouche, de nos coucous parasites ; ses migrations inter tropicales de juin et d'octobre sont bien observables partout sur la frange soudano sahélienne d'Afrique occidentale. Plus souvent entendu, de loin, que vu lorsqu'il vole vite et droit, haut dans le ciel, tout en criant un plaintif et répétitif : dee dee deedrik ! L'un de ces quelques sons indissociables de la mousson ouest-africaine qu'on appelle communément l'hivernage.



Les autres Cuculidés du delta sont : 
  • le Coucou de Klaas (Chrysococcyx klaas, Klaas's Cuckoo), très localement présent en saison des pluies de part et d'autre du fleuve Sénégal, essentiellement dans la moyenne vallée et peut-être dans le bas-delta ; quasiment pas de données à l'intérieur des terres et du Ferlo / 
  • Le Coucou jacobin (Oxylophus jacobinus, Jacobin Cuckoo), rare mais annuellement contacté par exemple de l'arrière pays du Gandiolais,
  • et le Coucou de Levaillant (Oxylophus levaillantii, Levaillant's Cuckoo), non commun, en saison humide également, fréquentent plutôt la bande côtière depuis le Chot Tboul mauritanien et le Djoudj sénégalais jusqu'à la péninsule du Cap Vert / 
  • Le Coucou africain (Cuculus gularis, African Cuckoo), cousin du Coucou gris du Paléarticque, en saison des pluies atteint très rarement les rives du fleuve Sénégal à l'aval de Podor / 
  • Le Coucou geai (Clamator glandarius, Great Spotted Cuckoo), pas rare, présent de juillet à décembre au nord, est rejoint dès la fin août par des sujets du Paléarticque (péninsule ibérique voire Maroc) hivernants / 
  • Le Coucal du Sénégal (Centropus senegalensis, Senegal Coucal), le plus grand des coucous d'Afrique, est résident et abondant, jusque dans les villes où il fréquente les jardins / 
  • Le Coucou gris (Cuculus canorus, Common Cuckoo), hôte d'hiver assez commun en biome soudanien nous arrive du Paléarticque (de la Scandinavie au Maroc), atteint le fleuve Sénégal où il laisse peu (et de moins en moins) d'hivernants d'août à octobre et en repart ou y repasse dès la fin mars, remontant des savanes boisées méridionales

Reproduction :
  • Le Coucou didric pond au nord du Sénégal, surtout en août-septembre, voire début octobre ; il est le parasite des tisserins sp., essentiellement Tisserins gendarmes (Ploceus cucullatus, Village Weaver). Si les adultes repartent vite vers le sud après leur hold-up, on rencontrera dans le Sahel des jeunes de la saison aisément jusqu'en décembre-janvier.
  • Le Coucou de Klaas pond au nord du Sénégal, surtout en septembre-octobre ; au nord, il est le parasite des souïmangas sp., surtout à longue queue (Cinnyris pulchellus, Beautiful Sunbird)
  • Le Coucou jacobin pond au nord du Sénégal, au cours de la mousson, en parasitant les nids de Cratéropes fauves (Turdoides fulva, Fulvous Babbler) et de Bulbuls des jardins (Pycnonotus barbatus, Common Bulbul)
  • Le Coucou de Levaillant parasite les pontes de Cratéropes bruns (Turdoides plebejus, Brown Babbler), et parfois de Choucadors à ventre roux (Lamprotornis pulcher, Chestnut-bellied Starling)
  • Le Coucou geai parasite les pontes de Corbeaux pies (Corvus albus, Pied Crow)
  • Le Coucou africain parasite les pontes du Drongo brillant (Dicrurus adsimillis, Fork-tailed Drongo), oiseau beaucoup moins fréquent au nord qu'au sud du Sénégal

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