24, quelques Hirondelles rousselines à l'orient du lac de Guiers


Ci-dessus : 
 à l'est du lac de Guiers, Hirondelles rousselines rufula et Hirondelle de rivage 
2014 01 24, 14h25 / @ Photos par Frédéric Bacuez

* Rives orientales du lac de Guiers -

APREM', 14h-14h30-
Sur les hauteurs orientales du lac de Guiers dans les ourlés sablonneux, un groupe d'Hirondelles rousselines (Cecropis daurica ssp. rufula, Red-rumped Swallow, cf. photos ci-dessus) chasse au-dessus des jachères saisonnières en compagnie d'Hirondelles de rivage (Riparia r. riparia, Common Sand Martin, cf. photo ci-dessus en bas à d.) et d'un Martinet des palmes (Cypsiurus parvus, African Palm Swift). Dans les champs, des centaines de Bergeronnettes printanières (Motacilla flava ssp., Yellow Wagtail) s'envolent sur quelques mètres pour suivre les évolutions des hirondelles et profiter à l'occasion des insectes que celles-ci pourchassent - comme les fourmis ailées. Un Circaète Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus, Snake Short-toed Eagle) plane à faible altitude en scrutant attentivement les sols en cette période bien dénudés et sur lesquels les serpents et autres reptiles sont vite à découvert (Voir ICI sur Ornithondar).



Nota : espèce à large répartition, de l'Australie à l'Asie du sud, l'Hirondelle rousseline est aussi présente autour du bassin méditerranéen. En Europe latine, l'espèce est en expansion lente mais continue vers le nord. En France elle est apparue pour la première fois en Corse en 1962 ; elle niche désormais bien qu'irrégulièrement en Provence-Languedoc et en Italie. Ses principaux effectifs se concentrent dans la péninsule ibérique et au Maroc, ainsi que dans les Balkans, la Grèce et la Turquie occidentale. Reconnaissable, même à distance, à ses tâches roussâtres sur la nuque et le croupion, à sa culotte bien marquée, l'Hirondelle rousseline a les brins de la queue moins longs que chez sa célèbre cousine 'rustique' (Hirunda r. rustica), autrement plus commune. Son vol est aussi beaucoup moins rapide, avec plus de glissés et des battements d'ailes moins vigoureux, plus lents, un peu comme ceux d'une autre cousine, locale et encore plus grande, l'Hirondelle des mosquées (Cecropis senegalensis).

Nota : longtemps ignorée au sud du Sahara en raison de la présence de l'Hirondelle rousseline de la race afrotropicale domicella, largement distribuée en zone soudanienne, la méditerranéenne rufula n'a été identifiée comme migratrice hivernante en Afrique subsaharienne que dans les années 60' du siècle passé. D'autant ignorée que son arrivée post-nuptiale d'automne (entre septembre et novembre) est au Sahel peu évidente, peu détectable. C'est à l'occasion de la remontée de l'Hirondelle rousseline vers le nord, effectuant souvent le voyage prénuptial avec l'Hirondelle rustique (Hirunda rustica), que les observations de la gracieuse sont les plus fréquentes, en particulier de mi-février à mi-mai. Comme domicella n'a pas été identifiée comme résidente dans le Sahel sénégalais, les observations sur les confins sénégalo-mauritaniens sont de fait celles de rufula. Cependant, on ne sait toujours pas si des contingents de cette splendide hirondelle passent l'intégralité de leur hiver sous nos latitudes sahéliennes ou si le stationnement observé ce jour est déjà celui d'un groupe en remontée prénuptiale, venant du sud où rufula et domicella se partageraient les insectes de la savane pendant quelques mois. Notre documentation de ce 24 janvier est trop voisine des premières migrations 'printanières' pour répondre à la question.

2014 01 24,  des Hirondelles rousselines sur les rives est du lac de Guier
/ @ Carte Google Earth et Ornithondar

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