14, 100 Guifettes noires défilent devant le pont Faidherbe

Ci-dessus : 
 au pont Faidherbe, des Guifettes noires, des juvéniles et une adulte en plumage nuptial
2011 07 14 midi / @ Photo par Eddy Graëff pour Ornithondar

* Saint-Louis-du-Sénégal, pont Faidherbe -

MATIN/MIDI-
A l'amont du pont Faidherbe : ~100 Guifettes noires (Chlidonias n. niger, Black Tern) dont une à deux adultes encore en plumage nuptial (en partie, en mue) volent à la surface des eaux du fleuve (cf. photo ci-dessus), picorant la surface pour attraper insectes et petits alevins, surtout à la zone de contact des hautes et basses eaux.

Ci-dessous : 
le pont Faidherbe, Sor (continent), le fleuve Sénégal et les Guifettes noires / @ Photo par Eddy Graëff pour Ornithondar

Nota 1 : chaque année à pareille époque, elles sont des tout premiers migrateurs postnuptiaux arrivant du Paléarctique où ils se sont reproduits. Des milliers de Guifettes noires, entre le 15 juin et la fin août stationnent alors sur le littoral sénégalais. Cet hivernage précoce... en été est bien visible à Saint-Louis-du-Sénégal, en particulier autour du pont Faidherbe quand les eaux de notre delta se radoucissent légèrement avec les pluies. On peut alors y observer aisément de grandes troupes, même si les travaux de réfection de l'ouvrage n'ont pas favorisé cette année le stationnement des graciles guifettes. Depuis quelques jours cependant, une centaine d'entre elles font l'estafette au gré des marées du fleuve, tantôt côté Sor tantôt côté île de Ndar. Le 15 juillet, une cinquantaine de Guifettes noires au repos étaient alignées sur un cable du chantier Eiffage du pont Faidherbe, comme des hirondelles.

Nota 2 : des trois espèces de guifettes visitant le Sénégal (Chlidonias hybrida, Chlydonias leucoptera, Chlidonias niger), la Guifette noire est la plus maritime, en hiver ; de l'automne au printemps, on ne la verra qu'en petit nombre à l'intérieur des terres, à l'occasion de coups de vent plus forts que d'habitude, l'essentiel des effectifs restant en mer à faible distance de la côte. En revanche, avec la migration postnuptiale, l'observation des 'hirondelles de mer' devient plus fréquente. Avant de continuer leur route vers la Petite Côte, le Sine Saloum et la Casamance, elles peuvent stationner dans le bas-delta sénégalais en juin et juillet, et même vagabonder vers l'amont du grand fleuve frontalier - jusqu'à Richard-Toll*.

* Source : G. & M.Y. Morel, in Les oiseaux de Sénégambie, ORSTOM/IRD 1990 

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